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Peut-on encore imaginer des parfums originaux ?

Peut-on encore imaginer des parfums originaux ?

 


Blog VIOLET : Peut-on encore imaginer des parfums originaux ?

Voici une des nombreuses questions philosophiques qui animent nos conversations chez VIOLET ! Mais avant d’y répondre, un petit peu de contextualisations. Un jour, tandis que je m’étais fait gober par le vortex YouTube et que je descendais frénétiquement vers les tréfonds numériques, noyé sous un flot d’informations, une vidéo m’a interpellé. Elle était titrée « Peut-on encore écrire des chansons originales ? » Et, à cette question, Brian Molko, membre du groupe Placebo répondait «  J’ai abandonné la recherche de l’originalité, car cela s’apparentait un peu trop à la quête du Saint-Graal. »  Cette réflexion m’a secoué. J’ai attrapé mon portable et écrit à toute vitesse ce message à Anthony et Victorien : « Les mecs je crois qu’on est foutus ! Brian y dit que tout a déjà été fait en musique. Vous croyez que ça s’applique aussi au parfum ? »

Ce qui suit est un résumé structuré de nos arguments :

Oui, tout est déjà fait et il ne nous reste plus qu’à nous étendre par terre et laisser les vautours nous picorer ! Pourquoi ?

— Chaque nouveau parfum s’inscrit invariablement dans une famille/catégorie. Et comme les familles de parfums sont des structures olfactives qui affilient l’odeur à plein de petits parents partout, aucun jus ne peut être parfaitement nouveau. Alfred le disait excellemment bien «  la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre, monsieur Wayne ». Il existe assez de ressemblance entre une nouveauté et un de ses pairs pour difficilement considérer le parfum comme « original ». 

— Ensuite, il suffit de regarder les sorties actuelles. Nombreux sont les parfums qui se ressemblent tellement que l’on est presque blasé à l’idée de poser son nez sur une mouillette. 

— Enfin, les parfums respectent une certaine structure. Alors oui, il y aura toujours des petits malins pour tout chambouler, mais si on veut obtenir un parfum qui tient la route, il faut respecter une certaine cohésion entre les matières premières. Et ça mine de rien, même si cela n’enlève rien à la créativité, ça l’agence, l’organise. Pour juger d’un tableau faut-il déjà avoir un support.

Blog VIOLET : Peut-on encore imaginer des parfums originaux ?

En parlant de support, encore un domaine où il ne reste pas grand-chose à inventer. Alcool, huile, eau, baume, etc.. Tout semble déjà exister et bien heureux celui qui révolutionnera la base ! Il sera nommé roi de la parfumerie. Alors ? No futur pour l’industrie ? 

Mais non ! Les parfums originaux existent encore et heureusement. Certes ils sont plus rares, mais c’est comme pour tout, il faut savoir chercher.

— La parfumerie de niche se permet plus d’inventivité. Comme elle n’est pas obsédée ni soumise au diktat de la performance et qu’elle ne répond pas à des « algorithmes », la créativité et l’originalité semblent plus facilement préservées dans ce secteur. Elle ose plus et cela fait du bien. Même un peu trop parfois, au point où certains parfums deviennent littéralement importables, mais ce n’est pas grave, ce qui compte ici, c’est l’originalité et dans ce domaine la niche est reine.

— Les molécules de synthèse à la rescousse. Chaque année, de nouvelles molécules odorantes sont synthétisées. Là où il est plus difficile d’inventer de nouvelles couleurs ou de nouvelles sonorités, la parfumerie se permet le luxe d’inventer de nouvelles odeurs. 

— Les matières premières naturelles ne sont pas non plus en reste puisque des sourceurs comme Dominique Roque sont envoyés à travers le monde pour dénicher la prochaine note détonnante et jamais sentie.

En définitive la parfumerie a encore de beaux jours devant elle et même si on enlevait toutes les découvertes et toutes les avancées dans ce secteur, il resterait toujours l’inventivité des parfumeurs. Ils sont le terreau le plus fertile pour la créativité. Ils réinventent formule après formule leur art et cassent aussi bien les codes que les idées préconçues. Cher Brian Molko de Placebo, peut-être que la quête du Saint-Graal commence sur les étagères d’une parfumerie. 

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